7 octobre 2013 — De la géométrie dans l’art, désir de science et de reconnaissance des artistes

Par Allain GLYKOS, maître de conférences à l’Université de Bordeaux 1, rédacteur en chef de la revue « Cahiers Art et Science »

Pourquoi à la renaissance, des artistes vont-ils utiliser dans leurs œuvres la géométrie de façon ostentatoire, et notamment la perspective ?

Cette « révolution picturale », qui connaîtra des prolongements jusque dans la peinture contemporaine, trouve ses sources dans une réaction tardive à la philosophie, platonicienne et ses conséquences sur la vie intellectuelle, scientifique et artistique de la société occidentale. Elle marque notamment le passage du statut d’artisan à celui de l’artiste. Passage exprimé avec force par Léonard de Vinci, dans sa déclaration restée célèbre : « la peinture est chose mentale ».


14 octobre 2013 — Morale et plaisir selon Platon

Par Philippe SOUAL, professeur de Philosophie et chercheur en Université

La pensée morale de Platon se lit dans l’ensemble de ses dialogues. Pour lui, la connaissance du bien est indispensable à la morale. Morale et vertu conditionnent la vie qui ne peut pas être une vie de bonheur ou de plaisir puisque le bonheur est éphémère. Seul l’homme juste est heureux.

Quant au plaisir, c’est plus aimer une âme qu’un corps. Toute relation sentimentale doit se faire aux dépens de tout geste physique. L’expression « Amour platonique » évoque dans l’esprit de tout un chacun, aussi bien la notion de continence que de pudeur.

Philippe Soual viendra exposer ces notions de morale et de plaisir et développer les trois parties de l’âme dont parle Platon, à savoir l’appétit ou désir sensible, la tête et le cœur.


4 novembre 2013 — Pertes des rites, Nouveaux rites

Par Docteur Jean-Albert MEYNARD

Qu’est-ce qu’un rite ? Si l’on s’en tient à la définition du dictionnaire, il s’agit d’une habitude, « une coutume », ou encore « un ensemble de règles qui fondent la pratique d’un culte ».  Les rites sont différents d’une civilisation à l’autre et font, en quelque sorte,  partie de leur carte d’identité.

Il est difficile de proposer une définition générale tant ils sont nombreux. Citons les rites festifs, funéraires, sacrificiels, sportifs, auxquels on peut ajouter les cérémonies religieuses ou profanes, les conduites individuelles, les actes quotidiens ou encore les comportements répétés.  Pour chacun d’eux, on utilisera tantôt le vocable « rite », tantôt « rituel ».

Le Docteur Jean-Albert Meynard évoquera leurs origines et s’attardera sur les rites religieux autour des trois religions monothéistes.


18 novembre 2013 — Le mythe d’Orphée dans la musique

Par Mireille GAUDIN

La légende d’Orphée est une des plus obscures de la mythologie grecque car elle est liée à la religion des mystères. Orphée est un des héros grecs les plus présents dans l’histoire de la musique et des arts du spectacle.

Fils du Roi de Thrace, Orphée était l’aède le plus célèbre qui n’ait jamais vécu dans l’antiquité. On le dit aussi fils ou élève d’Apollon, celui-là même qui lui fit cadeau d’une lyre à 7 cordes (chiffre sacré) auxquelles il en rajouta 2.

Le roi des musiciens, charmant de sa lyre et son chant sirènes, bêtes sauvages, arbres et rochers, épousa Eurydice. Le jour même de leurs noces elle fut mordue au mollet par un serpent et mourut. Elle descendit au royaume des enfers.

Orphée parvint à retrouver son Eurydice par la force de son amour, et la puissance de sa musique fit fléchir le Dieu.

Madame Mireille Gaudin viendra nous parler des nombreuses œuvres inspirées de ce Mythe d’Orphée et des compositeurs qui s’en sont emparés avec humour, fantaisie ou tragédie.

A la demande de plusieurs participants, voici la référence des DVD utilisés lors de la conférence du 18 novembre « Le mythe d’Orphée dans la musique » de Mireille Gaudin:

  • La Flûte enchantée (Die Zauberflöte) de Mozart  : chez ARTHAUS MUSIK  n° 101 085 avec Felicity Lott et surtout (pour les amateurs de peinture) les décors et costumes de David Hockney
  • L’Orfeo de Monteverdi  chez BBC direction Jordi Savall
  • L’Orfeo de Monteverdi  chez Deutsche Grammophon direction Nikolaus Harnoncourt mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle
  • Orphée aux Enfers chez ARTHAUS MUSIK n° 107 105 avec Natalie Dessay et Laurent Naouri direction Marc Minkowski

25 novembre 2013 — Jean Hennessy (1874-1944), un négociant charentais au service d’une Nouvelle République

Par François DUBASQUE,  maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Poitiers

Le parcours politique de Jean Hennessy, riche propriétaire d’une célèbre maison de négoce en cognac, est original à plus d’un titre.

Élu député de la Charente en 1910, il conserve son mandat sous cinq législatures avant d’achever sa carrière parlementaire dans les Alpes-Maritimes.

Tour à tour patron de presse, ambassadeur, ministre, candidat à l’élection présidentielle de 1931, il navigue de la droite à la gauche puis de la gauche au centre, non sans avoir flirté un temps avec l’extrême droite.

En dépit de plusieurs opérations de reclassement sur l’échiquier politique, Jean Hennessy milite durant toute sa carrière en faveur de la réforme et la modernisation de l’État. Il se fait, avant Jean Monnet et François Mitterrand, deux autres Charentais illustres, l’ardent propagandiste d »une Europe unie dans l’Entre-deux-guerres.


2 décembre 2013 — Saint-Pétersbourg, histoire de deux siècles d’urbanisme (1703 – 1917)

Par Maria OZEROVA, attachée scientifique et culturelle du MUSÉE de l’ERMITAGE.

Passionnée par la Culture française, Maria OZEROVA a poursuivi de brillantes études en France  avant de se consacrer à son travail de conférencière spécialisée dans l’histoire, l’architecture et la  peinture russes.

Saint-Pétersbourg, 2e ville de Russie, est nichée sur l’estuaire de la Neva, au fond du golfe de  Finlande. Fondée par Pierre LEGRAND en 1703, elle devient Capitale de l’Empire Russe de 1712 à 1917.  Elle a conservé de cette époque un ensemble architectural unique, mélangeant le baroque  et le néoclassique, qui en fait une des plus belles villes d’Europe.


9 décembre 2013 — La ligue hanséatique ou la préfiguration du marché commun (XIIIe au XVIIe siècle)

Par Thomas BROSSET, journaliste à Sud-Ouest

A cette époque, des villes comme Bruges, Londres, Bergen, Novgorod … et plus tard La Rochelle organisent une confédération offrant aux négociants des privilèges commerciaux et une assurance de circulation entre les diverses cités.

La Rochelle est la plus méridionale de ces villes et Oléron offre alors son or blanc à cet immense trafic maritime. La route du sel et du vin a contribué à jeter les bases du commerce international. En effet, les navires empruntent les couloirs maritimes de la Baltique, de la mer du Nord et de la Manche pour descendre vers les côtes charentaises en quête du sel destiné à conserver les aliments, mais aussi en quête de vin et l’arrière-pays charentais qui ne manque pas de vignes…


16 décembre 2013 — Les premiers paysans du littoral charentais

Par Ludovic SOLER, archéologue au service départemental de l’Archéologie

Quel était le quotidien des hommes du néolithique (homo sapiens sapiens) en particulier ceux de notre littoral ?

Quelles sont les pratiques de ces hommes en matière de domestication des plantes et des animaux, de la fabrication des outils ou encore en matière de sépulture et de bien d’autres aspects de leur vie ?

Ludovic Solec, archéologue du service départemental de l’Archéologie, nous fera découvrir le fruit de ses dernières recherches dans ce domaine.