13 avril 2015 — Les Roms, une civilisation complexe
Par Jean-Pierre ARRIGNON
Nous entendons souvent évoquer les Roms lors d’actions délictueuses qu’ils commettent. Trop souvent, cette lecture, compréhensible certes, contribue à les marginaliser. Au cours de cette conférence nous voulons examiner leur origine, leur histoire, souvent tragique; n’oublions pas qu’ils ont été avec les Juifs, des victimes désignées de l’idéologie nazie, pour évoquer enfin leur culture.
L’écrivain croate Ciolic a eu cette belle formule : « Dieu aimait les oiseaux et, il créa les arbres; Les hommes aiment les oiseaux, ils créèrent les cages ».
Jean-Pierre ARRIGNON est professeur d’Histoire médiévale à l’Université d’Artois, chargé de conférences à l’Institut des Hautes Études de la Défense nationale (IHEDN) spécialité géopolitique.
11 mai 2015 — BOLLYWOOD et les codes de l’art ancien de l’Inde
Par Cécile BECKER
L’industrie cinématographique de Bollywood offre une vision transfigurée de la réalité indienne, appuyée le plus souvent sur la question de la famille.
En un spectacle total, unique en son genre, elle associe narration, chants, musiques et danses, pour décliner à l’infini les thèmes du mariage et de l’épopée personnelle. Ces productions modestes ou somptueuses sont l’héritage d’une tradition théâtrale et iconographique millénaire. C’est en identifiant ces codes que l’on peut mieux en apprécier la saveur mais aussi en comprendre le succès et l’impact social.
Cécile BECKER es docteur en histoire de l’art indien, chargée d’enseignement en civilisation et histoire de l’art de l’Inde à l’Université de Paris IV Sorbonne.
18 mai 2015 — Jean Jaurès, une vie au service de la justice sociale, de la vérité et de la paix
Par Jean-Paul SALLES
Cent ans après son assassinat, tous les hommes politiques, de gauche comme de droite, et même d’extrême droite, s’arrachent Jaurès ! En parcourant sa vie, en relisant ses œuvres, nous nous proposons d’expliquer cette étonnante fortune posthume. Normalien, agrégé et docteur en philosophie, Jaurès a tôt fait de se mobiliser pour les mineurs de Carmaux.
Devenu leur député, puis journaliste, il mit ses nombreux talents au service non seulement des ouvriers mais aussi du Capitaine Dreyfus. Dans son livre fameux, Les Preuves, il se demande ce que vaudrait une doctrine de justice – le socialisme – si elle ne se mobilisait pas pour un homme, sous le prétexte qu’il n’appartiendrait pas au prolétariat ! Artisan de l’unité des socialistes – réalisée en 1905 -, dirigeant de la IIe Internationale, il combat de manière opiniâtre pour la paix, sans oublier la défense de la patrie pour laquelle il préconise L’Armée nouvelle, titre d’un de ses ouvrages célèbres ».
Jean-Paul SALLES est docteur en Histoire (Paris I-Panthéon-Sorbonne).
1er juin 2015 — Non, Marco Polo n’y est pour rien !
Par Pierre-Brice LEBRUN
Dans son Petit traité des pâtes (Le Sureau éditeur, 2010), Pierre-Brice Lebrun, chroniqueur gastronomique et journaliste voyageur, traque sans merci les légendes qui entourent macaroni, cannelloni et autre farfalle.
Marco Polo les a-t-il réellement ramenés de Chine ? les Italiens ont-ils réellement inventé la sauce tomate ? existe-t-il vraiment dans le Tessin un arbre mystérieux sur lequel poussent les spaghettis ? les carbonara doivent-elles leur nom aux charbonniers, aux carabiniers ou au poivre dont on doit paraît-il les saupoudrer ? la première usine américaine de pâtes n’était-elle pas lyonnaise ? les premiers spaghettis ? n’étaient-ils pas normands ?
Et Panzani ? est-il vraiment natif des Deux-Sèvres ?
Quant à la sauce all’arrabbiata … est-elle aussi enragée qu’on veut nous le faire croire ?
Passionné de pâtes et de cuisine, Pierre-Brice Lebrun répond, preuves à l’appui, à ces questions fondamentales. Il fait voyager l’auditeur de la Mésopotamie au Pérou, de la Méditerranée aux rives de Manhattan en passant par Paris et Bruxelles, détaille la cuisson et la spadellata, enseigne comment transformer la farine en tagliatelles et ponctue son récit d’anecdotes et de références savoureuses. Une conférence gourmande à déguster sans modération.
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8 juin 2015 — Charlemagne, un rêve européen
Par Thierry SOULARD
Dès les débuts de son règne du règne, Charlemagne s’affirme comme un conquérant, étendant vers l’Est le royaume hérité de son père Pépin le Bref. Cette expansion vers les terres germaniques se traduit par le choix d’une nouvelle résidence impériale à Aix-La-Chapelle.
Par ailleurs, le souverain et son entourage sont imprégnés par la culture antique qu’ils souhaitent revivifier par une véritable renaissance. Le couronnement impérial du 25 décembre de l’an 800 à Rome marque ainsi la tentative de résurrection de l’empire romain, disparu en Occident depuis 476.
Le souverain, vicaire du Christ sur la terre, doit faire régner la justice, encadrer l’économie, entretenir des relations diplomatiques, en bref bien administrer l’empire, posant des principes de gouvernement qui imprégneront les états médiévaux puis les états européens modernes. Ainsi, pour l’Union européenne, Charlemagne est le père de l’Europe. Mais, malgré sa dimension mythique, l’œuvre de Charlemagne a-t-elle été vraiment durable ?
Thierry SOULARD est docteur de l’université de Paris-IV-Sorbonne et diplômé de l’École du Louvre, conférencier national.
15 juin 2015 — Gounod et l’affirmation de l’Opéra Français dans la 2ème moitié du XIXe Siècle
Par Mireille GAUDIN
Mireille Gaudin, professeur agrégée d’éducation musicale, nous fera découvrir l’opéra chez Gounod, ce compositeur français du 19e siècle né à Paris en 1818, dans une famille de mélomanes.
Après les cours du Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris, à 21 ans il remporte le grand prix de Rome et part pour la ville éternelle où il passera 3 ans à la Villa Médicis.
Il est connu principalement pour ses opéras, un peu moins pour ses œuvres religieuses.
Son 1er opéra « Sapho et la nonne sanglante » en 1854, sera un échec. Suivront « le médecin malgré lui », « Faust », « Mireille », « Roméo et Juliette », et sa dernière œuvre sera un requiem.
Une bonne partie de la musique de Gounod est ignorée de nos jours. Pourtant toutes les grandes villes de France ont une rue à son nom : Paris, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Grenoble, jusqu’en Algérie, où dans le département de Constantine Aïn Larbi pendant un temps s’est appelée Gounod.