Notre deuxième réunion de l’année universitaire nous a permis de faire connaissance avec de nouveaux participants et d’atteindre le nombre record de 26!

Nous avons d’abord récapitulé les prix littéraires attribués récemment:

Le plus universel, le Prix Nobel de littérature, attribué pour l’ensemble d’une œuvre: Alice Munro, canadienne nouvelliste, beaucoup de titres en livre de poche.

Le plus célèbre prix français, le Goncourt, récompense Pierre Lemaitre pour « Au revoir là-haut », très bon roman sur l’après-guerre de 14-18 de deux soldats.

Goncourt du premier roman: Alexandre Postel pour « Un homme effacé », broyé par la machine judiciaire; Goncourt des lycéens:  Sorj Chalandon pour « Le quatrième mur ».

Le Renaudot: Yann Moix pour « Naissance », 1200 pages atypiques; Renaudot essai: Gabriel Matzneff pour « Séraphin, c’est la fin »,  compilation d’articles et de textes.

 

Grand prix du roman de l’Académie Française: Christophe Ono-dit-Bio pour « Plonger ».

Prix Femina: Léonora Miano, écrivaine camerounaise (venue à la médiathèque de Saint-Pierre l’an passé) pour  « La saison de l’ombre »; Femina essai: les Enthoven père et fils pour « Le dictionnaire amoureux de Proust ».

 

Le prix Décembre a été attribué au plus court texte de la rentrée : « La réforme de l’opéra de Pékin » de Maël Renouard.

 

Sont venus ensuite dans la semaine les prix Médicis : Marie Darrieussecq pour « Il faut beaucoup aimer les hommes »; Médicis étranger :  Toine Heijmans, écrivain néerlandais pour « En mer »; Médicis essai : Svetlana Alexievitch pour « La fin de l’homme rouge », étude sur les transformations de la société russe.

 

Prix du Quai des Orfèvres : Hervé Jourdain pour « Le sang de la trahison », paru en poche et déjà dans les meilleurs ventes avec le Goncourt de Lemaitre.

Prix Interallié : Nelly Alard pour « Moment d’un couple ».

 

Ensuite des coups de coeur nous ont été suggérés, en particulier « Le quatrième mur » de Sorj Chalandon, l’écrivaine Violette Leduc qui est le sujet du film de Martin Provost, « La danse noire » de Nancy Houston, « Camus brûlant«  de Benjamin Stora et Jean-Baptiste Péretié, « La confrérie des chasseurs de livres » de Raphaël Jérusalmy.
Nous avons ensuite consacré la suite de notre réunion à « La Garçonnière » de Hélène Grémillon.

Pour compléter l’information sur les évènements tragiques de la dictature argentine avec plus de détails et d’intensité que ne l’a fait Hélène Grémillon, la lecture de « Luz ou le temps sauvage » de la romancière argentine Elsa Osorio a été de nouveau conseillée et on a pu aussi profiter de coïncidences de l’actualité médiatique : Le documentaire « Argentine, les 500 bébés volés de la dictature », d‘Alexandre Valenti, venait d’être projeté au Festival du documentaire de La Rochelle et, la veille-même de notre réunion, était aussi diffusé à la télévision sur la chaîne Planète+Justice.

Quant au roman « La Garçonnière », il a été ressenti de façons très diverses et a donné lieu à de nombreux échanges : thriller, polar ou roman? les uns trouvant l’effet de suspense habilement renouvelé à la fin de chaque chapitre, les autres regrettant que seul le lecteur puisse accéder à la résolution de l’énigme « Qui a tué Lisandra? » à la  toute dernière fin …, la plupart s’accordant à reconnaître qu’une recherche évidente (trop artificielle ?) existait au niveau de l’écriture.

Ce que nous avons encore apprécié au cours de cette séance, c’est comment une œuvre peut être ressentie de façon différente en permettant d’enrichir le point de vue de chacun d’entre nous.

 

Notre prochain livre, « Le Guépard » de Tomasi di Lampedusa, sera présenté par Serge et Gérard mardi 10 décembre (réunion à la Médiathèque de St Pierre, 18 heures).

 

 

Littérairement vôtres.
Catherine, Aline, Gérard

Café Littéraire : compte-rendu de notre réunion du mardi 12 novembre