Pas de réunion du café littéraire en avril : priorité était donnée au salon du livre du Château qui se tenait le week-end de Pâques et dont les conférences et rencontres avec les auteurs étaient animées par certains de nos membres: Hélène Godinet, Jean Pierre Le Coq et Gérard Ferrand. Nos « retrouvailles », en ce mardi 6 mai ont donc laissé une place à un compte-rendu rapide de cet évènement. Auparavant nous avons évoqué la conférence de l’UTL consacrée à la littérature sicilienne. Elle avait un écho particulier puisque nous avions échangé autour du « Guépard » de Giuseppe Tomasi Di Lampedusa quelques semaines avant.

Notre dernière rencontre aura lieu le 10 juin (comme d’habitude à 18 heures). Nous rendrons hommage à deux grands auteurs disparus: Gabriel Garcia Marquez, mort le 17 avril dernier, et Romain Gary qui aurait eu 100 ans le 8 mai. « L’amour au temps du choléra » et « La promesse de l’aube » nous permettront d’entrer un peu dans l’œuvre de ces géants de la littérature.

Un appel a été lancé : pour la rentrée l’équipe de préparation souhaiterait s’élargir. Les bonnes volontés se feront connaitre le mois prochain!

Peu de nouveautés en ce moment, Valérie notre libraire référente nous conseille :

– une (re)lecture du récit des marais rwandais de Jean Hatzfeld qui regroupe sa trilogie sur le génocide.
– « Le leg d’Adam » d’Astrid Rosenfeld, un premier roman très maîtrisé plein d’humour et de tendresse malgré les thèmes de la Shoah et des secrets de famille; énorme coup de coeur de la rentrée de janvier.
– « La ballade d’Hester Day » de Mercedes Helnwein aux éditions La Belle Colère.
– « Dieu me déteste » de Hollis Seamon  à La Belle Colère.
– « Jours tranquilles à Mixing Part » de Erlend Loe chez Gaïa, pour ceux qui aiment l’humour absurde.
– « Ce qui est arrivé aux Kempinski », un recueil de nouvelles d’Agnès Desarthe chez l’Olivier.
– il y aussi la liste des auteurs en lice pour le prix Inter, Lola Lafon en fait partie ainsi que Karin Tuil (« L’invention de nos vies »). Valérie reste dubitative sur l’ouvrage d’Yves Ravey (« La fille de mon meilleur ami »).

Si l’on veut se distraire et rester léger on peut ajouter  « Les suprêmes » d’Edward Kelsey Moore (Actes Sud), l’histoire d’un groupe de trois amies noires américaines des années 60 à nos jours.

On peut aussi retenir: « Le dernier lapon », d’Olivier Truc, paru en poche, un excellent roman policier destiné même à ceux qui n’aiment pas le genre, tant il est documenté et intelligent; « Je reviendrai avec la pluie » de Ichikawa, un auteur japonais qui nous fait entrer dans l’espace temps si particulier de cette littérature, et puis d’autres titres plus anciens que les livres du mois nous ont remis en mémoire: « La route » de Cormac McCarthy où l’horreur peut être sublimée par l’écriture comme dans « Kinderzimmer », et « Danseur  » de Colum McCann sur la vie réinventée de  Rudolf Noureïev et une certaine analyse de la grâce qui l’habitait, tout comme Nadia Comaneci, l’héroïne du livre de Lola Lafon « La petite communiste qui ne souriait jamais ». Deux itinéraires parallèles pour ces « athlètes » hors norme.

Valentine Goby, nous en avons convenu, fait partie des grandes romancières françaises. Elle le confirme avec son dernier ouvrage « Kinderzimmer » (Actes Sud) qui a reçu le prix des libraires. Tous nos participants, et nous étions nombreux, ont salué le talent de l’écrivain face à ce sujet si terrible et si difficile à traiter.

Quant à Lola Lafon et « La petite communiste qui ne souriait jamais » (Actes Sud) les avis ont été plus partagés, l’ampleur littéraire n’est certes pas la même, mais on ne peut nier l’intérêt du récit.

 

Littérairement vôtres.

Catherine, Aline, Gérard

Compte-rendu de notre réunion du mardi 6 mai 2014