8 avril 2013 — Histoire du Tango

Par Philippe STAINVURCEL, fanatique de tango, passionné de musique, créateur d’une importante association de tango à Paris

danseurs de tangoL’étymologie du tango pourrait être le nom du lieu où les négriers parquaient les esclaves. Ceux-ci avaient inventé le candombe, qui a donné ensuite la milonga qui a donné plus tard le tango.

L’origine est argentine et uruguayenne, mais la France a participé au succès mondial du tango. L’ethnomusicologue Michel Plisson, spécialiste du tango,  en résume ainsi la musique : « une rythmique afro, des musiciens italiens jouant sur des instruments allemands des mélodies d’Europe de l’est, avec des paroles qui viennent des zarzuelas (opérettes) espagnoles ».


29 avril 2013 — Balzac, le Napoléon des Lettres

Par Gérard  GENGEMBRE, agrégé de lettres, professeur à l’École Normale Supérieure, professeur à l’université de Caen et à la New-York University en France

Il vient nous faire connaître un de nos plus grands auteurs « classiques », si classique justement qu’il nous faut le découvrir. Le personnage, sa vie, voilà déjà tout un roman.

Balzac est un prodige d’énergie, il dépense, se dépense : romancier, dramaturge, critique littéraire, essayiste, journaliste, imprimeur.

« Est un génie celui qui en tout temps peut transformer ses pensées en action » disait-il. Lui les transforme en livres, écrivant une centaine de romans, créant plus de 2000 personnages dans cette « Comédie Humaine » de 26 tomes.


9 mai 2013 — Les autres LOTI

Conférence exceptionnelle dans le cadre du festival « Musiques au Pays de Pierre Loti »

Par Bruno VERCIER, écrivain, professeur honoraire de littérature contemporaine française à Paris III Sorbonne

A l’occasion du 90ème anniversaire de la disparition de Pierre Loti, Bruno Vercier, spécialiste de l’écrivain navigateur, aura à cœur de montrer l’actualité de sa pensée respectueuse d’autres cultures, celle des Turcs en particulier. Loti, si fécond en tant qu’auteur, était aussi dessinateur et même reporter photographique avant le lettre.

Bruno Vercier est co-auteur avec Alain Quella-Villéger de deux albums d’art qui recueillent ces précieux témoignages, en particulier « Pierre Loti photographe », récemment paru.


13 mai 2013 — Comment négocier pour sortir de la Guerre d’Algérie

Par Chantal MORELLE,  historienne, professeur agrégé et docteur en histoire, spécialiste du gaullisme

La délégation algérienne à EvianSix mois après la chute de Dien Bien Phu en Indochine, débutent en Algérie ce que l’on a, dans un premier temps, qualifié d' »événements ».

C’était le 1er novembre 1954, qui nous reste sous l’appellation de « Toussaint Rouge ».

Notre conférencière nous emmène 8 années plus loin, en 1962, pour nous raconter la négociation des Accords d’Evian entre le gouvernement français dirigé par le Général de Gaulle revenu aux affaires en 58, et les représentants du FLN algérien qui ont mené ce que l’on appelle de l’autre côté de la Méditerranée la « guerre de libération » ou « guerre d’indépendance ».

Pour se convaincre qu’il s’agit bien d’une guerre, il suffit de se rendre dans n’importe quel cimetière communal et de lire et de compter les noms des appelés et soldats de métier sur les monuments aux morts.


27 mai 2013 — Filmer la guerre

Par Robert ROUSSEL, grand reporter

Robert Roussel, grand reporter à la Trois, a couvert les grands conflits des quarante dernières années. Le Kippour, la guerre civile du Liban, l’éclatement des Balkans, la sécession de la Bosnie, du Kosovo.

Il était à bord des transporteurs C130 avec les équipages de l’armée de l’air, alimentant sous la menace des missiles serbes, Sarajevo, la ville bosniaque assiégée durant trois années. Il a vécu aussi le drame sans nom que constitua le Rwanda, avec ses 80 000 victimes.

Son témoignage nous plonge dans ces moments tragiques qui ont fait l’histoire de la planète et qui constitueront le vécu de son quotidien. Le fantassin de l’image, avec pour seule arme sa caméra, nous implique dans la mission la plus noble du journaliste : en témoignant sur la guerre, aider la paix à conquérir le cœur des hommes.


3 juin 2013 — L’UTL vous propose une conférence sur VERDI en remplacement de BIRIBI

Par MireilleGAUDIN,  professeur agrégée d’éducation musicale et de chant choral

Giuseppe Verdi est né en 1813 dans la région de Parme en Italie dans une famille de la petite bourgeoisie de campagne. Il est considéré comme un compositeur romantique.

Il écrit essentiellement des opéras unissant le pouvoir mélodique à la profondeur psychologique et légendaire : La Traviata, Nabucco, Rigoletto, etc.

Il reçoit ses premières leçons de musique à sept ans, huit ans plus tard, il compose sa première symphonie et donne son premier concert public à 21 ans.

Pour l’anecdote, il a été refusé au conservatoire de Milan pour « mauvaise position des mains sur les touches »!

On le considère comme l’un des compositeurs les plus influents du 19e siècle. Influence comparable à celle de Bellini, Donizetti et Rossini, mais dans la seconde moitié du siècle.

Les opéras de Verdi dominent encore le répertoire de l’art lyrique un siècle et demi après leur création. Certains de ses thèmes sont depuis longtemps inscrits dans la culture populaire.

Rigoletto est son dix-septième opéra dont la première représentation est donnée le 11 mars 1851 au théâtre de la Fenice à Venise. Il s’agit en fait d’une trilogie, dite « Trilogie populaire ».  C’est un opéra en 3 actes et 4 tableaux dont le personnage principal est un bouffon de cour qui met en évidence les tensions sociales et la condition féminine de l’époque. Genre, mélodrame, il mêle la passion, la trahison, l’amour filial et la vengeance.

Il est tiré de l’œuvre de Victor Hugo « Le roi s’amuse » qui est une description de la vie dissolue à la cour du roi de France. Par compromis, le livret transfère l’action de cet opéra à la cour de Mantoue et remplace le roi de France par un duc.

Mireille Gaudin, que nous connaissons bien, nous fera aimer aussi bien le compositeur que ses oeuvres par sa sensibilité habituelle et la clarté de son exposé.


Conférence exceptionnelle — Vendredi 7 juin à 15 h — Histoire de la Franc-Maçonnerie : Rites et Symboles

Histoire de la maçonnerie : rites et symboles à travers la visite virtuelle d’une loge rochelaise du 18e siècle

Par Bernard DAT, membre de l’institut maçonnique de France, historien, rédacteur de la revue « Renaissance Traditionnelle »

La franc-maçonnerie, souvent présentée comme secrète et mystérieuse, fascine, intrigue et pose question. Or la franc-maçonnerie rochelaise, très active au 18e siècle, a laissé de nombreuses traces documentaires, qui permettent de reconstituer avec beaucoup de réalisme ce qu’était une loge de province au siècle des lumières.

Le succès de notre première conférence sur le sujet ayant démontré la curiosité et la soif de clarté des profanes, c’est avec plaisir que nous accueillons à nouveau Bernard DAT, rédacteur de la revue Renaissance traditionnelle.

La trop grande affluence à la première conférence nous a contraints, par sécurité, à refuser l’entrée à de nombreux abonnés, adhérents ou auditeurs de passage. Cette seconde conférence, gratuite, manifeste nos excuses renouvelées et notre engagement à proposer une nouvelle conférence.


10 juin 2013 — Agatha Christie, sa vie son œuvre

Par Brigitte AUFORT, documentaliste, présidente de l’UTL d’Angoulême

Agatha Christie, la « reine du crime »,  « la duchesse de la mort », « la dame au stylo qui tue », autant d’expressions qui désignent celle qui est considérée comme l’auteur britannique le plus lu après Shakespeare. Une œuvre faite de 66 romans, 154 nouvelles; le succès dès les années 20 et qui ne se démentira pas. Elle écrit son dernier roman à l’âge de 84 ans, deux ans avant sa mort en 1976.

Ses deux héros emblématiques, eux, vivent toujours: le Belge, Hercule Poirot, maniaque et arrogant, et Miss Marple, typique vieille fille anglaise. Tous deux sont dotés d’un remarquable esprit d’observation . Il leur en faut, pour dénouer les intrigues complexes et trouver avec le lecteur la solution toujours surprenante.

Toute une filmographie ajoute à la renommée de la romancière. Cinéma et télévision puisent encore à présent dans son œuvre.

Sa vie aussi fut un roman, sans meurtre, mais non sans péripéties. Cette jeune anglo-américaine devient Agatha Christie juste avant la grande guerre, en épousant un aviateur de 23 ans qui part au front. Le ménage divorce en 1926, après un épisode rocambolesque qui pourrait trouver place dans un de ses romans.

Elle épouse quelques années plus tard un archéologue de 13 ans plus jeune qu’elle. Elle le suit chaque hiver en Mésopotamie: il y dirige des fouilles, tandis qu’elle remplit des cahiers des ses crimes presque parfaits.

Anoblie par la reine en 1971, Lady Agatha a su populariser cette imagerie anglaise, rassurante et conventionnelle : des existences paisibles et douillettes, soudain troublées par l’irruption du crime …

Laissons nous séduire à nouveau, guidés par Brigitte Aufort à travers une vie et une œuvre au charme très « british ». Brigitte Aufort est documentaliste et spécialiste de littérature policière. Elle a publié en 2005 Agatha Christie, parcours d’une œuvre. Elle est par ailleurs présidente de l’UTL d’Angoulême.